Mesa
Nationalité :
Espagnole
Âge :
53 ans
Résidence :
France
Mesa
Peinture, Dessin
Œuvres de l'artiste
100 € à 3 100 €
Followers Art Traffikers
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Créer, peindre, n’a jamais été une fin en soi, mais un moyen de m’évader, indispensable à ma vie. L’esthétique n’a jamais été un objectif, mais le fruit inconscient de l’état d’évasion que la peinture m’offre. Et je suis à chaque fois surprise de ce que je découvre moi-même lorsque je reviens à la réalité et pose mon crayon

Mesa

Présentation de Mesa

Mesa fait partie de ces artistes qui se sont longtemps ignorés et qui se sont révélés grâce au regard des autres sur ce qu’ils produisaient. Pour qui créer, et en l’occurrence, peindre, était un passe-temps, voire une passion, parfois dévorante, mais sans aucune ambition d’exister en tant qu’artiste. Juste, pour le plaisir de ce que la création leur procure. Mais qui, à force de s’entendre dire « tu devrais montrer ton travail » finissent par franchir la porte d’une galerie, pour avoir un retour professionnel. Art Traffik a eu la chance que Mesa franchisse la nôtre sur recommandation d’un de nos clients.

 

D’origine espagnole, Mesa a toujours été fascinée par l’art. Avec cette interrogation persistante : « Comment un être humain peut-il faire quelque chose d’aussi beau ? ». Que ce soit face aux tableaux qu’achetait son père, pour commencer, et qu’elle pouvait admirer pendant des heures, ou lors de visites de musées et d’exposition. 

A 22 ans un drame la déchire : le décès de son père… Et sans qu’elle puisse expliquer pourquoi, elle s’achète du matériel pour peindre et trouve dans cet exercice une échappatoire à sa souffrance, à son deuil. « quand je peins, le monde autour de moi disparaît littéralement, le temps s’arrête, je ne pense plus, ne réfléchies plus ». La peinture devient son refuge, un havre de paix, où elle va, de ce triste jour jusqu’à maintenant, prendre l’habitude et avoir le besoin de s’y plonger.

Alors elle peint, et apprend d’une manière totalement autodidacte. Principalement du nu, car le corps humain l’inspirait d’avantage que les paysages. Cependant, elle avance et progresse techniquement avec une volonté de s’améliorer ce qui l’amène, à 34 ans, à s’inscrire à des cours de peinture, pendant 4 ans.

« Mais j’en ai eu marre de peindre comme tout le monde, j’avais l’impression de copier le réel alors que je ressentais un besoin de ne plus suivre les règles. J’avais envie d’abstrait et de lâcher prise et perdait progressivement le plaisir de peindre qui devenait plus une corvée ».

C’est alors qu’elle a la chance de croiser le chemin de Josep Puigmarti qui lui dit « tu sais, l’abstrait ce n’est pas si difficile que tu le dis » et il accepte de passer une après-midi avec elle en atelier et de lui révéler « son secret » (secret qu’elle tient toujours comme tel, ne demandez à Mesa de vous le révéler) … Elle s’y exerce alors, pendant deux ans. Deux années d’insatisfaction et de quête, deux années où elle déchire tout ce qu’elle produit… Deux années où, malgré le « secret » de Josep, l’abstraction reste une source de frustration pour Mesa.  Jusqu’au jour où elle décide de changer de matériel, de s’acheter de la peinture acrylique, des feutres, et des pastels… Son geste, son trait, son élan, et surtout son style se sont alors libérés, avec le plaisir retrouvé de peindre, de créer, et d’enfin voir naître sur le papier ce que Mesa avait au fond d’elle. Elle en soumet le fruit à Josep qui lui dit alors « tu es parvenue à libérer et créer ce que des artistes mettent une vie à trouver » et l’encourage à continuer. 

Mesa, en tant qu’artiste et identité, était née et retrouvait dans la création le plaisir mais surtout l’évasion totale, ce monde parallèle, que lui ouvrent ces moments où elle se penche sur le papier pour créer. S’en est suivi une création régulière tout en continuant à explorer son style et à le faire évoluer… Et c’est avec ces oeuvres qu’elle est venue nous trouver et que nous sommes très heureux de vous la présenter.

Si Mesa peint parfois sur toile, le papier reste son support de prédilection, car c’est là que son trait, le trait, premier, dont naissent ses œuvres, s’exprime le mieux … Car la première étape de la création de Mesa est de laisser aller le crayon sur le papier avec impulsion et émotion pure en y laissant des courbes instinctives. Des formes naissent et vont alors interroger Mesa, parfois longuement. Elle va en effacer une partie, voire la totalité, avant d’y relaisser errer son trait, s’y reprenant parfois à 3 ou 4 fois, jusqu’à ce qu’elle y « lise », y perçoive son œuvre. Alors seulement elle y intervient avec feutres, pastels et acryliques, soulignant certains traits, remplissant les vides, avec toujours une économie de couleur, se limitant à 3 au maximum en plus du noir et dégradé de gris des traits qu’elle surligne.  

« Je ne sais jamais où je vais quand je commence une œuvre. Mon trait est le fruit de mon émotion du moment qui va me diriger et orienter ma mise en couleur. J’ai l’impression de réellement découvrir et prendre conscience de l’œuvre qu’une fois terminée et que d’une certaine manière je reviens à la réalité de mon atelier. C’est comme un réveil après lequel je découvre moi-même le résultat ».

 

Naissent ces formes entre traits et couleurs.

Si les premières œuvres figuraient d’une manière intuitive des personnages, plus Mesa avance, plus l’abstraction prend le dessus, où seuls des yeux témoignent d’une part de figuration et nous font deviner l’humanité, la personnification de ces formes. Car l’humain reste le sujet de prédilection de Mesa. Et si Mesa est la première spectatrice de ses œuvres lorsqu’elle les a terminées et se « réveille », pour autant elle saura vous en narrer chaque détail, et vous en donner les clés. Car il s’y cache des scènes, des moments de vie, des instants, des objets dont seule Mesa a la lecture de son interprétation artistique. Mais sans cela, c’est votre propre imaginaire et émotion qui y trouveront leur lecture, leur narration, issues de cette esthétique entre équilibre et déséquilibre du trait. Où d’une forme de chaos nait l’émotion. C’est aussi pour cela que Mesa joue d’imperfection des lignes, des courbes de couleur qu’elle ne corrige pas. « Mon émotion est telle qu’elle nait sur le papier, je déteste la perfection, ça m’ennuie et déshumanise ». Une part de folie douce chez l’artiste, de projection inconsciente telle une écriture automatique ? C’est indéniable, mais aussi c’est ce qui participe à la singularité de ses œuvres et de son style.

En peu de temps, les œuvres de Mesa ont déjà énormément et positivement évolué. Nous sommes déjà curieux de recevoir et découvrir ses prochaines œuvres. Chacune comme autant de gourmandises à déguster quotidiennement chez soi, en duo ou trio sur vos murs, tant elles s’associent parfaitement comme une série de portraits. 

 

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