Wills
Nationalité :
Britannique
Âge :
56 ans
Résidence :
Royaume-Uni
Wills
Peinture
Artiste Certifié MASTER Art Traffik :
Œuvres de l'artiste
400 € à 4 500 €
Followers Art Traffikers
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Pour moi, chaque œuvre doit avoir sa propre âme. Je dois en avoir une lecture, ma lecture. Ce n’est qu’alors qu’il peut sortir de mon atelier et être regardé, lu par d’autres

Wills

Présentation de Wills

Will Swayne ? Ça a été une CLAQUE lors de mon dernier passage à son atelier avant de lui proposer d’entrer dans la sélection Art Traffik. J’avais vu pour la première fois sa peinture quatre ans auparavant, et suivais régulièrement sa production. Jusqu’au jour où il est venu amicalement chez Art Traffik et où nous avons reparlé de son travail : « Ouaiiiiiis, mon travail a pas mal changé, je crois que j’ai trouvé quelque chose, il faudrait que tu voies » (en français, mais imaginez un accent anglais à couper au couteau, un ton sincère d’humilité accompagné d’une main passant dubitativement dans sa barbe, mais, un regard plein de malice car manifestement … heureux…). Quelques photos montrées sur son téléphone ont fini de me convaincre de prendre rendez-vous, de me rendre à son atelier (et d’y prendre « la claque »),  puis de le faire entrer dans notre catalogue, à mon tour, TRÈS heureux…

Je vais très vite passer sur son parcours car il y a surtout beaucoup à dire sur sa peinture.

 

Né en Angleterre (d’où l’accent…), il a d’abord travaillé pendant 10 ans dans la banque : « Je n’étais pas mauvais du tout en dessin et peinture à l’école, ce qui m’a valu une place aux Beaux Arts, mais mes parents m’avaient réservé une place de choix en Business School » me dit-il en riant.  Dix ans de banque donc avant de tout lâcher et d’acheter une galerie à Londres. Il y peint aussi un peu ce qui amène un peintre établi (Ron Mac Gill) à voir son travail et de lui donner des cours une fois par semaine pendant trois ans… Will apprend et surtout découvre l’huile. Toujours en riant « je crois que j’étais meilleur peintre que galeriste alors un jour je me suis dit que c’était maintenant ou jamais » : en 2003 il vend sa maison, sa galerie et quitte l’Angleterre pour la France avec la ferme intention de se consacrer totalement à la peinture. Premières expositions « par ci, par là » et en 2008, solo show dans une galerie Londonienne. Rapidement d’autres galeries le sollicitent et lui permettent de vivre de sa peinture… Aujourd’hui, Angleterre, France, Pays de Galle, Portugal et les États-Unis …

Revenons-en à sa peinture…

 

Son sujet de prédilection, depuis toujours, car grand amoureux de Turner : les paysages… et majoritairement marins. « Il m’arrive de prendre des photos, ou de croquer - sur un carnet qui ne me quitte pas- un paysage qui me plait, mais beaucoup sont des rêves je crois. Je travaille beaucoup en dormant, je travaille donc beaucoup (rires) ». Le fait est qu’il est toujours en éveil à observer les couleurs, les jeux de lumières, les perspectives dans la nature et emmagasine tout cela… En naissent ses paysages. Cela a toujours été…

 

En revanche, ce qui a évolué et qui l’a progressivement amené à son travail d’aujourd’hui, et à ma « claque », c’est son style… En deux temps …

Un premier où Will a progressivement été vers toujours plus d’abstraction. En commençant par le ciel, dont l’abstraction a progressivement gagné également ce qui se situe en dessous de la ligne d’horizon.

Un deuxième, où sa palette de couleur a assez radicalement évolué pour aller vers des couleurs plus vives contrastées à des gris ou des noirs qu’il se construit lui-même en mélangeant les couleurs… De couleurs douces, Will est devenu un gourmand de couleurs et aussi de matière, superposant toujours plus de couches de glacis, donnant lieu à des œuvres riches en relief.

Et ce double changement est né d’une sorte de révélation que Will a découvert malgré lui et qui ne le quitte plus désormais : « il faut que je fasse une première toile, un premier paysage, qui est celui que j’ai en tête. Mais insatisfait, je le retravaille, pour ensuite le casser totalement en le recouvrant par touches, couches, sur-couches, faisant naître l’œuvre finale qui n’a finalement plus rien à voir avec la première ».

 

De cette superposition de couches de glacis (jusqu’à 20) et grâce à son travaille de coloriste où chaque couleur, y compris « ses noirs », sont de sa composition par associations de pigments, émergent ces vues intenses où le regard voyage et où la lumière joue. Gagnant en énergie, en puissance, en profondeur et démultipliant les lectures possibles de ceux qui se plongent dans ses œuvres. Elles nous absorbent totalement…

Pourtant Will, toujours avec ce sourire et ce regard malicieux me dit « je m’amuse, je ne sais pas ce que je fais ! ». Il m’avoue cependant qu’il peut rester des heures devant un tableau à le regarder avant d’y reposer le pinceau… S’il ne sait pas ce qu’il fait, pour reprendre ses termes, Will est d’un degré d’exigence très élevé avant de laisser une œuvre sortir de son atelier, et si son geste est spontané, il n’en est pas moins chargé d’émotion et d’intentions. Plus encore depuis que l’abstraction a pris le dessus.

Seule la ligne d’horizon reste la base visible et lisible de ses paysages que Will souhaite tel un chemin nous aspirant. « C’est comme un livre; un point de départ, attirant l’œil vers un cheminement qui t’emmènent ailleurs ». Pas étonnant que Will se définisse comme un rêveur, un promeneur, pouvant rester aussi, comme devant ses œuvres, des heures à regarder la lumière jouer dans les branches d’un arbre, à observer les variations de couleurs. « Je travaille le moins possible, je suis un fainéant, mais aussi parce que le travail se fait en permanence dans ma tête (rires)».

 

Et quel résultat… Autant maintenant vous laisser admirer ses œuvres et vous en imprégner en vous souhaitant un BEAU voyage… Tout en intensité de couleurs, de possibilités de cheminement, et surtout tout en émotion. 

 

LES ARTISTES QU'IL ADMIRE : 

William Turner Léonard de Vinci Joseph Ruttenberg