Kokian
Nationalité :
Française
Âge :
53 ans
Résidence :
France
Kokian
Peinture
Œuvres de l'artiste
2 500 € à 12 500 €
Followers Art Traffikers
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La peinture est mon exutoire… mon oxygène, mon eau… et ma Liberté. Mon pinceau ? Le thermomètre de mes émotions, l’instantané de mes vérités, conscientes et inconscientes. Mes œuvres sont le concentré du fruit de cette projection intime. Codées, comme autant de rébus, j’aime qu’alors se crée un dialogue émotionnel entre elles et autrui… sans corruption, sans masque.

Kokian

Présentation de Kokian

C’est à l’âge de 30 ans, que Jean-Christophe A. est devenu Kokian, anagramme revisitée de cocaïne… Il vous affirmera pourtant qu’il n’en a jamais pris, n’en a jamais eu besoin, et rejette toute drogue, sauf la sienne, qu’il assume, revendique, et pour laquelle il a choisi ce pseudonyme : la peinture…

 

Et plus on entre dans l’œuvre, dans le travail de l’artiste, plus on comprend que ce nom d’artiste est en adéquation avec sa peinture, et sa relation avec sa peinture … Addictive, sans filtre, spontanée, impulsive, libérée de toute retenue car désinhibée. Vous allez comprendre…

 

Mais avant cela, je vais me permettre de faire deux précisions…

Premièrement, Kokian, n’est pas issu du street-art ni un artiste de street art. C’est un Artiste d’atelier avec toute la part de solitude que cela comporte. Vous verrez, cela a son importance…

 

Deuxièmement, ce n’est pas non plus un Nième artiste à « faire du Basquiat ». Je comprends, et Kokian comprend que ses œuvres puissent faire penser à cet artiste effectivement revisité par beaucoup de pâles imitateurs.

 

Pour autant, d’une part j’aime bien sa réponse lorsqu’on lui adresse cette comparaison : «  Basquiat est un grand artiste dont j’admire le travail, donc c’est un compliment dont je vous remercie. Pourtant, me comparer à Basquiat, c’est comme comparer du Mozart à du Beethoven. Non pas que je me prenne pour un Beethoven à l’égal d’un Mozart, mais oui, ce sont deux compositeurs de musique classique, l’un précédent l’autre, pour autant, écoutez, leur style est bien différent, pour l’oreille avertie, bien entendu, même si cela est du classique ».

 

Pour ma part, je préciserais que les deux artistes partagent effectivement le même medium, et effectivement le même style, le « Bad Painting », mais aussi la même sincérité dans ce qu’ils projettent sur la toile, sincérité issue de la même source d’inspiration : leurs émotions, leurs failles, leur âme… d’une manière spontanée, brute.

Ceci étant dit, revenons-en à Kokian…

 

Son histoire et sa relation à la peinture seraient trop longues à raconter, mais elle sont faites l’une et l’autre de chaos, de frustration (celle d’être empêché par la « norme » de réaliser son rêve d’adolescent: devenir artiste), contraint par une éducation le promettant plus à la sécurité de l’emploi puis par une vie de couple avec l’exigence, le devoir, de « faire bouillir la marmite », mais aussi de rencontres, elles, le ramenant régulièrement à ce désir profond de créer… Kokian fait partie de ces artistes qui trouvent dans la peinture un exutoire, une façon d’Etre, de se sentir vivant, et, il l’admet, une envie d’être aimé, d’être reconnu, d’avoir un amour dont il s’est senti lésé.

 

Jusqu’à ses 19 ans, au parcours scolaire chaotique, la peinture reste son refuge, se nourrissant des grands maîtres tels que Gauguin, Monet, Picasso dont il recrée les œuvres mais en les retravaillant à sa façon, avec son énergie… Tel le musicien travaillant ses gammes en vue de développer son propre style. Mais il doit rentrer dans la vie active, pose le pinceau et revêt le costume cravate de rigueur que ses fonctions de commercial exigent, mais qui lui permettent de s’évader le temps d’une expo, d’une visite de musée (sur son temps de travail, mais chuuuuuut). Il retourne également régulièrement à Montmartre, où il aimait déjà se rendre, enfant, pour regarder les artistes peindre, croquer, dessiner…

 

Mais il étouffe… Sous ce masque qu’il porte depuis sa tendre enfance où il doit dissimuler sa propre envie de peindre, pour afficher le sourire de la vie de tous les jours que la société, sa vie professionnelle, personnelle, lui ont imposé.

À 30 ans, naissance de sa fille qui est un électrochoc… Alors qu’il la regarde, il s’interroge sur le sens de sa vie, de ce qu’il transmettra comme valeurs à cet enfant, et quel regard aura cet enfant sur mon père habité par le spleen de cette envie d’être inassouvie…

 

C’est le déclic… Tout va aller vite, tout va changer… Il se met en pause professionnelle (re chuuuuuuuut), reprend les pinceaux, crée.

 

Il lui faut un nom, une autre identité, celle qui révèlera l’artiste qu’il est au fond de lui. Kokian née.

Ce sont alors les débuts d’eBay en France, et il y poste ses œuvres en ventes aux enchères… Les premières toiles se vendent. Un acheteur mystérieux alors se met à lui en acheter régulièrement, une, deux, dix … En raison d’un souci de règlement en ligne, les deux hommes s’appellent et l’acheteur mystérieux se dévoile : Jean Louis H, homme d’affaire, collectionneur passionné d’art, fondateur de la Fondation de Montressso et de la résidence d’artiste « Jardin Rouge » à Marrakech… L’échange dure des heures… Reconnaissance du travail, des œuvres de Kokian par un amateur d’Art, averti… Ce dernier le prend sous son aile et lui organise ses premières expositions dont à l’international comme point de départ Moscou, et il l’invite au Jardin Rouge.

 

Entrée de Kokian en galeries, ses tableaux se vendent, gagnent en prix, première cotation sous le marteau de Cornet de St Cyr  en 2017 , il passe en vente aux enchères chez ArtCurial, une collaboration avec Orlinski  lui ouvre des portes. Ivresse où il se perd un peu, s’égare et à laquelle s’ajoutent plusieurs expériences avec certaines galeries qui ne s’avèrent pas totalement… disons… transparentes…

 

Alors il arrête tout et reprend contact avec Jean-Louis H. Il fait alors son entrée officielle à la Fondation Montresso et il enchaîne des stages au Jardin Rouge, comme autant de retraites monastiques où il travaille, travaille, travaille et, entre deux, il divorce. Il reprend ainsi par défaut (ou définition) sa totale liberté… indispensable à l’artiste résolu qu’il est devenu. Et, j’aurais envie de dire, le revoilà, aujourd’hui, avec une peinture qui a gagné en maturité… en exigence…

Résolu, déterminé, débordant d’énergie, foisonnant après ces années de frustration, sa peinture, ses œuvres sont le reflet, le fruit de tout ce qui l’a habité et qu’il a caché derrière ce masque.

 

Le trait est impulsif et explosif. Ses personnages fétiches sont ces femmes noires, ses icones incarnant la figure maternelle idéalisée, dont il a manqué ses premières années de sa vie, alors que ses parents étaient expatriés à l’étranger pour leurs fonctions en Birmanie , puis au Maroc, le confiant à des nounous.

 

Les mots jaillissent de son esprit, sous l’impulsion du moment. Mots qui sont, comme il le décrit « des couleurs » au même titre que celles qu’il utilise en peinture.

 

Ces visages ? Non, ce sont des masques, à l’instar de celui, de ceux qu’il a porté mais qu’il veut joyeux, positifs, chargés d’émotion, de son énergie dans lesquels il se retrouve comme autant de miroirs.

 

Nous retrouvons également dans de nombreuses œuvres des hommages à ces Maîtres dont il s’est inspiré et nourri jusqu’à ses 19 ans pour ses premières œuvres… Avec en tête de proue Matisse que vous reconnaîtrez facilement…

 

Un thème, une envie, un sujet de société ? Il le Kokianise comme l’artiste caricaturiste de Montmartre va le croquer, selon son regard critique, mais aussi ses propres émotions, sa propre lecture, son style.

Et tout cela avec son énergie et ce trait qui sont dans la sincérité du moment.

Cela en fait un artiste ultra productif… Il peut sur une journée faire 100 dessins, il n’en retiendra que deux, trois, canalisant ainsi naturellement sa production. Les autres retourneront dans le carton à dessin. Mail s’il les garde c’est pour y revenir. Car, comme ses peintures, Kokian sait être dans l’instant, l’impulsion, ce qui donne des œuvres inachevées, inabouties, ou alors portant le reflet d’une émotion négative. « Je corrige à posteriori toutes les œuvres, avant qu’elles sortent de l’atelier, car j’y vois des erreurs, ou des émotions parfois négatives, et je ne veux que le meilleur désormais  ». Alors oui, chacune de ses toiles, chacun de ses dessins est le fruit d’une première étape de « jet », puis de correction, pour répondre à son exigence, mais aussi ne produire que des œuvres qu’il veut positives, car comme il le répète souvent « la Vie est belle »...

 

Et si Kokian est arrivé à cette maturité artistique, force de travail, de remise en question, et grâce à Jean-Louis H. qui a su le canaliser aussi, il n’y a pas de doute sur le fait que sa peinture va encore évoluer… Vers toujours plus de sincérité ? Assurément… Des formats plus grands ? Il en a l’ambition. Mais, et ses dernières œuvres en témoignent, sûrement vers une simplification parce que son trait a gagné en intensité.

 

Art Traffik est donc tout particulièrement heureux de vous présenter cet artiste maintenant. Alors qu’il revient en force, plus intense, mais avec encore un potentiel d’évolution indéniable… Artistiquement bien entendu, mais aussi sur la place à prendre sur le marché auprès des collectionneurs.

 

LES ARTISTES QU'IL ADMIRE : 

Picasso Matisse Basquiat