MCF
Nationalité :
Française
Âge :
55 ans
Résidence :
France
MCF
Peinture
Œuvres de l'artiste
290 € à 3 900 €
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L’art ne sert à rien mais il guérit de tout . Je n’ai eu cesse de m’en nourrir avant de m’y jeter en peinture tout en m’explorant moi-même.

MCF

Présentation de MCF

MCF c’est un coup cœur complètement inattendu puisque c’est en visitant l’atelier de son épouse, elle-même artiste, que j’ai découvert ses œuvres. Deux d’entre elles y étaient accrochées et c’est en demandant qui était l’artiste, interpellé par ce que je voyais, que j’ai appris que c’était le fruit du travail se son mari.  Quinze jours plus tard, j’accrochais ses tableaux dans notre espace d’exposition (et ceux de son épouse). Et je dois dire que MCF en a été le premier surpris.

 

MCF, de son nom d’artiste, Nono pour les intimes, fait partie de ces artistes qui s’ignorent… Ou tout du moins, qui s’ignorait. Car depuis il ne cesse de faire son chemin, dès lors que je l’y ai encouragé, ne serait-ce qu’en l’exposant au milieu des autres artistes de la sélection, lui offrant la reconnaissance dont il se croyait lui-même indigne.

 

A la question « pourquoi peins-tu » sa réponse est franche et directe : « Mon épouse passe beaucoup de temps dans son atelier. Temps pendant lequel nous ne sommes pas ensemble et que j’occupais en regardant la télévision. Un jour, j’en ai eu assez : je me suis acheté une toile, de la peinture, et je l’ai rejointe dans l’atelier. J’ai ADORÉ et cette première toile m’a totalement accaparée mentalement au point d’y passer tout mon temps, dont mes nuits, jusqu’à l’avoir terminée. Depuis, je passe au moins autant de temps que mon épouse à peindre. Avant, je disais que ce n’était pas pour moi. Et depuis je n’ai plus que ça dans la tronche. »

Autodidacte ? Totalement ! Et pourtant… le résultat est là, probablement parce que, comme il le dit lui-même « je peins plus avec mes tripes qu’avec mes doigts ».

 

Sa peinture est-elle pour autant impulsive, spontanée ? Bien au contraire. MCF murit chacune de ses œuvres, les pense d’abord sur papier avant d’attaquer la toile. Chaque coup de pinceau est étudié, mentalisé, et avant de finir une œuvre, il peut en avoir jeté, ou recouverte plusieurs. Parce qu’il a l’œuvre finale en tête et qu’il reste insatisfait tant qu’il ne l’aura pas sous les yeux. Parfois il tient un début de toile, la commence, mais finit par la recouvrir car il lui manque une pièce à son puzzle de formes et couleurs.

 

MCF ne fait pas partie de ces artistes qui ont « toujours dessiné depuis tout petit ». En revanche, il s’est toujours nourrit d’art. Gourmand, pour ne pas dire vorace d’expos, de salons, livres d’art ou même de reportages TV, MCF aime regarder de l’art. Qu’il soit moderne, classique, contemporain, de Vermeer à Basquiat, il regarde tout … Non pas pour s’en faire une culture et être incollable, mais parce qu’il AIME la peinture pour ce que cela peut lui générer : de l’émotion. Jusqu’à être « estomaqué, et comme la musique, la peinture peut me faire dresser les poils sur les bras. » Il s’est ainsi imprégné de peinture. S’interrogeant à chaque œuvre sur ce qu’elle lui évoquait, faisait ressentir, mais aussi très curieux de la technique.

Alors forcément, dès lors qu’il s’est mis à peindre lui-même, il l’a fait avec autant d’humilité que de sincérité et… de doute. « Quand je peins c’est une porte qui s’ouvre, sur un couloir lui-même plein d’autres portes ».

 

Ce sur quoi il n’a pas de doute, c’est le sujet…Les œuvres de sa première série (faite de ces traits noirs continus sur fond blanc et taches de ce jaune, bleu rouge qui vous feront penser à Mondrian) , lui  sont venues d’une actualité journalistique qui l’a frappé (« Braquage à la banque de France qui a mal tourné ») ou d’un souvenir personnel fort (« Caroline a dit oui ») ou encore d’un fait de son quotidien (« Caroline a de nouvelles lunettes »). Pour autant, Il n’impose pas l’histoire, son histoire. « Avoir un message direct n’est pas une obligation : la peinture doit pouvoir laisser une part de liberté » et, à moins de prendre connaissance de leur titre, chacune de ses œuvres aura autant de lectures que de personnes qui les regarderont. Que verrez-vous dans ce trait continu dont les courbes laissent imaginer des formes entre personnages, animaux, objet ? Si tant est que vous souhaitiez les lire, car leur esthétique se suffit à lui-même sans avoir besoin d’en comprendre le message ou l’histoire.

Et si MCF produit des œuvres dans une logique de série,  chacune de ces dernières est très différentes des autres au premier regard. Elles ont pourtant un ADN commun qui les relie. La couleur tout d’abord qui est un « sujet » en soi pour MCF pour ne pas dire un « problème » tant il les choisit méticuleusement et les pense. La dichotomie, ensuite, entre une harmonie recherchée dans la couleur mais une irrégularité voire un chaos dans les lignes, la perspective, le trait. Et c’est autour de ce paradoxe que MCF explore et va continuer à explorer SA peinture car son intention est là : peindre pour explorer et s’explorer lui-même au travers de la peinture. « Il y a 50 millions d’univers plus ceux qu’il reste à inventer. J’ai envie d’explorer, et comme je m’y suis mis tard… je me sens tel un chien fou face à ce champ des possibles ».

 

Artiste pour la première fois présenté et exposé, donc à prix très abordables. Idéal pour coup de cœur mais à suivre dans sa progression!

 

LES ARTISTES QU'IL ADMIRE : 

Piet Mondrian Alexandre Calder Jean-Michel Basquiat

 

Toutes les œuvres de MCF